J+223 (ou à peu près)


Jour J
Le 15 mars, c’est l’anniversaire d’un de mes ex-patrons (pas celui que je portais le plus dans mon cœur, soit dit en passant).
Le 15 mars, c’est la journée internationale des consommateurs (et des consommations donc me concernant, vous comprendrez sous peu).
Le 15 mars, c’est encore le jour où nous avons décidé de fêter (d’arroser ?) les 20 ans de la Loulette.
Vous me voyez venir ?
Voilà, le 15 mars, désormais, c’est aussi le tristement célèbre jour de ma dernière cuitasse. Une sacrée grosse cuitasse. Celle qui m’aura dégoutée de l’alcool (et de moi-même), celle de trop (même si elles n’étaient pas plus qu’au nombre d’une ou deux par an), celle qui aura sonné le glas de mes soirées pétillant au champagne.

J+1
Tout a vraiment commencé le 16 mars finalement. Je suis en vrac dans mon canap, malade, mal dans ma peau, triste comme jamais… bref, ce dimanche-là, est pour moi synonyme d’horreur sur Terre. Évidemment, comme à chaque fois, je me dis : PLUS JA-MAIS. Sauf qu’en général, il suffit que je me dise ça pour que le vendredi suivant, mon amoureux ouvre une bouteille de champomy pour fêter le week-end, et qu’elle emporte avec elle toutes mes bonnes résolutions.
Ce 16 mars là, je ne sais pas si j’ai vraiment l’intention d’arrêter de boire définitivement ou si j’espère seulement apprendre à boire comme une adulte (c’est-à-dire en buvant à une vitesse raisonnable, en prenant un verre d’eau entre chaque coupe et en m’alimentant suffisamment au cours de la soirée pour ne pas être sur le toit dès la 3e !), mais je sens bien qu’il se trame un truc et qu’un déclic est en train de faire « clic ».

Au fil des J+
Les 40 ans de ma belle-sœur, un voyage à Athènes, des diners avec les copains, des fêtes de familles… bref, des dizaines d’occasions de trinquer se présentent à moi les semaines qui suivent ma décision d’arrêter de boire. Aucune ne me fait flancher. Et pour cause : l’envie n’est toujours pas revenue. Pire, le dégoût est toujours là. La question d’y aller ou pas ne se pose donc pas vraiment. Il faut avouer aussi que c’est à peu près à ce moment que je découvre les Ginger Beer. Je dois bien dire que c’est une révélation ! Au fond, je ne sais pas ce qu’il serait advenu de ma sobriété sans elles ! Elles sont un peu les Pom’potes de mon marathon : des sauveuses qu’on n’attendait même pas ! Bref, avec elles, je troque des bulles pour d’autres. Je perds en alcool, mais pas en sucre (même si je les coupe à l’eau qui pique … pas folle la guêpe!). Donc pour mettre un terme à la question fréquemment posée : « nan mais tu as dû incroyablement fondre en arrêtant de boire ? », je répondrais que « Nan, j’ai pas fondu ». J’espère aussi que c’est parce que je n’étais pas non plus un sac à vin !

J+ le tournoi de basket à Beziers
Nous sommes maintenant en juin. Les gosses ont un tournoi de basket à Beziers et pour l’occasion, nous partons là-bas, au camping avec tous les parents du club (oui, ça aurait pu faire l’objet d’un article, c’est vrai !).
Nouvelle épreuve. Certaines mamans pensent que ce week-end marquera la fin de mon ère de la sobriété. J’avoue ne pas être ultra sereine : rien ne dit que je ne vais pas craquer. Vaille que vaille, je pars la tête haute, ma motivation et mon pack de Ginger sous le bras…et je ne craque pas ! Pourtant mes colocs de bungalow (que je ne citerai pas ici !) sont tout sauf du genre à avoir oublier de prendre une glacière pleine de bières pour venir festoyer au camping ! Même pas peur, même pas mal : je tiens… et sans difficulté en plus (Ouf que je ne suis pas une grande fan de bière peut-être !)

J+ les vacances d’été en Croatie… sans Ginger
Vacances + détente + soleil + maison avec vue sur mer = toutes les chances de mettre à mal 4 mois sans alcool.
Je pourrais vous dire que ça a été compliqué, que j’aurais bien craqué de temps en temps, qu’il m’a fallu un mental de ouf… mais la vérité, c’est que non, même pas. Toujours aucune véritable envie de boire. En revanche, je compense en boulotant des tonnes de chips au vinaigre (ouais, bah écoutez, il faut choisir ces combats !).

J+ 220 … l’affront du Deutz
C’est samedi. Nous recevons des amis à la maison. Mon amoureux, qui se voit quand même sacrément privé de champagne depuis que j’ai arrêté de boire, a une folle envie de Deutz. Le Deutz, c’est pas compliqué, c’est mon champagne préféré. Même la bouteille est belle ! Je me dis que si je passe cette soirée à le voir siroter ce doux et pétillant breuvage sans tiquer, sans craquer, c’est que le tour est joué !
Je ne tique pas, je ne craque pas, je ne bois pas. J’ai gagné.

J-7 avant mes 43
Dans 7 jours précisément, j’ai 43 ans. Ceux qui me suivent un peu savent que le jour de mon anniversaire, c’est celui où : je ne travaille pas, je me fais un trio « coiffeur, massage, restau » et je ne compte ni les coupes de champ’ ni les kilocalories que j’engloutis ! Dit autrement, c’est la journée du grand déni … ça ne m’empêche pas de prendre mon année dans la tronche, mais ce n’est qu’à partir du 22 octobre que je fais la gueule. C’est toujours ça de pris.
Bref, tout ça pour dire qu’après 7 mois sans alcool, je pense qu’il ne me sera pas trop difficile de résister à la tentation d’une petite coupette.
Mais, cette expérience du « trop plein » pour atteindre « le plus du tout » me donne envie d’en tenter une nouvelle : pensez-vous que, si je me mets en vrac de sucres le 21 octobre, que je boulote jusqu’à plus soif flan pâtissier, succès au chocolat, éclairs, tiramisu, chocolat liégeois et autres crêpes au Nutella, j’ai une chance de tenir ne serait-ce que 7 jours sans dessert ensuite ?
Les paris sont ouverts (que ceux qui sont tentés par le Oui, ne misent pas trop de sous quand même…)
Claudine

Dem facerum ipit lacil ius millict orerum aspitas conet excerspient odi quae exceperibus moles dicipiciam aut hitat !

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