La fameuse fête de l’école


Avant hier soir c’était la fête de l’école. La kermesse comme on dit. Ça méritait bien un petit article…

Les préparatifs
Cette année, comme les précédentes d’ailleurs, je suis à la ramasse. J’ai cru qu’en me portant volontaire pour tenir le stand de bonbecs (4 heures d’affilée, quand même), j’avais rempli ma part du contrat. Pas du tout. L’alerte de Monsieur le directeur la veille, appelant les mamans à se mobiliser pour confectionner gâteaux, quiches et pizzas me met un léger coup de stress. À 20h, je me remets aux fourneaux. Je coupe des pommes, mets du sucre roux, du beurre et des oeufs à l’arrache dans un moule, je mélange le tout et je laisse cuire 30 minutes à température plus ou moins aléatoire, en espérant que ça fasse le job. De toute façon, j’ai tout prévu au cas où ça ne le fasse pas : je ne compte pas suivre les consignes et laisser ledit « gâteau dans le moule avec le prénom de l’enfant inscrit dessus pour qu’il puisse le récupérer lundi ». Non, non. Je vais le découper au préalable, le mettre direct dans une assiette en carton qui n’aura pas à être récupérée, et attendre sagement l’effervescence de la mise en place pour le jeter ni vu ni connu sur les tables du buffet. Comme ça, personne ne saura jamais d’où vient le gâteau douteux. Et mon fils n’aura pas à en subir les conséquences. Y’en a qui se font harceler pour moins que ça.

Le stand des bonbons
3 ans que je me le farcis. La raison est simple, c’est le seul où on peut être à plusieurs mais pas à mille. En d’autres termes, en m’inscrivant sur celui-ci avec mes copines, j’évite de me taper des mamans que je n’ai vraiment pas envie de me taper, ni pour une heure, ni pour rien au monde. Elles ne sont pas nombreuses, elles se comptent même sur les deux doigts de la main, mais c’est suffisant pour que je prenne mes précautions et que j’assure mes arrières ! La kermesse est une épreuve déjà assez difficile comme ça. N’ajoutons pas de mal au mal.
Ce qui est ballot, c’est que le stand de bonbecs, il est réservé à celles qui ont fait maths sup (pas des gens comme moi, en somme). La technique de distribution se veut militaire : un bon de kermesse = 10 points. Il va sans dire qu’un bonbon n’équivaut pas à un point (sinon, ce ne serait pas drôle). 5 dragibus valent 1 point, 1 fraises Tagada en vaut 2, 1 schtroumpf en vaut 1, 1 fil au coca en vaut 2, une sucette en vaut 8 (grosse arnaque) et 1 collier de bonbons en vaut 7. Y a bien qu’un instit’ pour pondre un truc pareil. Autant vous dire que les gosses savent vers qui aller pour repartir avec un sac de becs plein à craquer pour un seul et unique bon de kermesse. Chaque année, bien que notre stand ne désemplisse pas, on est celui qui bouffe la culotte. On est les pertes des profits. Pour autant personne ne se dit qu’il serait bien de remettre en question le système de comptage. M’en fiche : me reste plus qu’un an à tirer.

Le stand de bonbon bis
18h : notre stand fait face à celui des pâtisseries. J’ai déjà repéré des muffins au Nutella. Si je ne me jette pas dessus tout de suite, dans 5 minutes, il n’y en a plus. 18H05, j’engloutis mon premier muffin. 18h10, les pizzas arrivent. Si je n’y vais pas maintenant dans 10 minutes, il n’y en a plus. 18h15, je mange une énorme part de pizza. 18h30 : il ne reste plus qu’un muffin au Nutella. 18h31, il est pour moi. Promis, après, j’arrête.
Entre temps, je parviens quand même à servir 18 000 sacs de bonbecs. On a la pression : on a notre propre record à battre. L’an dernier on en a vendu pour 499 tickets. Cette année, il faut faire mieux.
Il est maintenant 21h, ressenti 4h du mat. On a échappé à l’orage (c’est con, on a bien cru à un moment qu’une petite tempête allait couper court à la fête). On sent que c’est la fin quand une horde de gens, se rue sur notre stand pour écouler les derniers tickets. Certains arrivent avec des carnets complets. 100 unités de bonbons à calculer à cette heure-ci, c’est au-dessus de mes forces. Il me faut bien quelques fraises Tagada et des rubans bleu fluo à la framboise pour tenir le choc. Ça devient un peu plus n’imp mais ça ne se voit pas : 22h, record battu 603 tickets vendus. Au moment du décompte, je vous le dis : je me sens meilleure commerciale que le vendeur de mandolines sur le marché.

Claudine

Dem facerum ipit lacil ius millict orerum aspitas conet excerspient odi quae exceperibus moles dicipiciam aut hitat !

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