C’est la rentree… ou pas!
Lundi 4 septembre. Outre le fait que ce soit l’anniversaire de Babin (et de tata Gigite), c’est aussi le jour sacro-saint de la rentrée des classes. Cette année, c’est le grand saut pour Meo. Hier soir, je me disais que je n’appréhendais pas trop la tristement célèbre « séparation ». Il faut dire que je m’étais un peu entrainée cet été, en le laissant à la crèche 3 semaines d’affilée. Pleurs et cris tous les matins : j’avais déjà été mise à l’épreuve et bien vaccinée. C’est donc sans trop de craintes que je m’apprêtais à prendre le chemin de l’école. Méo, lui, nous dit depuis une semaine qu’il ne veut pas y aller. Il ne veut pas rester tout seul, il ne veut pas jouer et quand on évoque le fait qu’il va avoir des copains et que ca va être génial, il rétorque que des copains, il en veut pas… Ah.
Ceci étant, content ou pas, il allait bien falloir qu’il y aille. Enfin, c’est ce qu’on pensait…
The Big Day
Malgré les réticences de Bébé rat à rentrer dans le rang, nous avons tout fait comme il fallait. Étiqueté les kroumirs taille 25, prévu les affaires de rechange en cas de fuite intempestive, pris le petit gobelet de plastique et inséré le tout dans le mini cartable. Les cheveux avaient été coupés, les petits vêtements tout neufs repassés, les Vans étaient prêtes à être enfilées : nous étions totalement opérationnels. Pour célébrer cette première rentrée des classes, Ilette est même venue dormir chez nous hier soir. Voilà presqu’un an qu’elle nous somme d’être présente pour ce grand Jour. 12 mois à entendre au moins une fois par semaine : « Est ce que je pourrai faire la rentrée de Méo, si la mienne n’a pas lieu le même jour et même si c’est une semaine avec maman ?». On ne lui a jamais dit non. On lui a même toujours dit oui, mais notre ado pugnace avait certainement besoin d’en être sure à 100% pour nous répéter sa rengaine aussi souvent. Soit. L’Éducation nationale faisant bien les choses, il était donc possible qu’elle soit parmi nous et qu’elle nous accompagne. Hier donc, mon amoureux est parti avec Meo sous le bras pour aller la récupérer chez sa maman. Ils sont rentrés tous les trois vers 19H30. En passant la porte de la maison, elle m’a dit : « ton fils est brûlant et il a les joues toutes rouges ». Vu le petit air qu’elle arborait, j’ai d’abord pensé à une blague, du même genre que celle que nous avions faite à sa maman quelques jours auparavant… (On lui avait fait croire que la coiffeuse n’avait pas voulu couper les cheveux de Babin car il avait la tête pleine de poux !… Oui, bon, je sais, mais on a trouvé ça bien drôle avec les enfants !). Bref. Quand j’ai vu débouler mon Rat avec ses joues rouges fluo et excité comme un poulet, je me suis dit que non, ce n’était peut être pas tant de la blague que ça.
39,5° le soir
J’avais raison : 39,5° au compteur. Un bon doli, un petit dîner, une histoire et au lit. On a croisé les doigts, prié les dieux pour que la nuit soit réparatrice et qu’il nous soit permis de la faire, cette fichue rentrée des classes ! Quand j’ai retrouvé mon petit à 6h du matin, dans le salon, toute lumière éclairée, sur son pot et déjà à 4000 %, je me suis dit, que c’était mort. J’avais encore raison, la température était encore plus haute que la veille. Re doli et re le lit. À 7h40, nous appelions l’école pour prévenir de l’absence de Meo. Je me demande si la maîtresse nous a cru ou si elle a pensé que l’on avait juste lamentablement oublié de mettre le réveil ou pire, que l’on était toujours sur la côte d’azur à se faire dorer la pilule. Dans tous les cas, nous nous sommes fait remarquer dès le premier jour, en brillant par notre absence ! Je me demande aussi s’il faut voir un signe dans ce contretemps et si oui lequel ? Est-ce une mise en garde pour nous prévenir subrepticement qu’il va falloir renoncer un paquet de fois à aller travailler le matin pour cause enfant malade? Est-ce une manière détournée de nous dire que notre enfant va avoir un baobab dans la main et qu’il ne va pas beaucoup fréquenter les bancs de l’école ? Ou est-ce que c’est sa façon à lui de se révolter et de nous dire qu’il ne pouvait décemment pas porter une chemise vert menthe pour son premier jour de classe ? En tout état de cause, la rentrée, nous, on l’a ratée. Quelque chose me dit que cet enfant ne va pas vouloir faire comme tout le monde et qu’il risque de nous donner du fil à retordre. Ce qui est bien, c’est que, depuis plusieurs jours, je me posais la question de ce que j’allais pouvoir rédiger comme article sur mon blog. Je voulais éviter le récit larmoyant de la maman qui abandonne pour la première fois son lardon dans une classe de 22 gamins pleurnichards. Peut être qu’il a juste fait ça pour me rendre service finalement…
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