La fameuse piscine 3 boudins
Comme des moutons…
À l’arrivée subite des fortes chaleurs, nous avons fait comme tous ces gens qui disposent d’un bout d’extérieur : nous sommes partis avec nos 3 mioches sous le bras et nous sommes rués à Auchan pour acheter une piscine gonflable dans laquelle jeter nos gosses et surtout (espérer) avoir la paix. Histoire d’en rajouter une couche, nous avons aussi craqué pour de gros pistolets à eau qui, vu la robustesse et les brise-fer qui vont les manipuler, ne passeront heureusement pas l’été.
Comme des couillons
Ainsi, après que papa ait découpé des cartons pour constituer la base de notre aire aquatique, après qu’il ait soufflé comme un marteau pour gonfler la piscine (car oui, nous avons pensé aux pistolets à eau, mais pas au gonfleur), et après qu’il ait rempli de centaines de litres d’eau potable ladite piscine ainsi qu’un petit bac d’eau pour que l’on se rince bien avant d’entrer dans l’eau turquoise, notre progéniture, qui a trouvé tout cela parfaitement normal même si un peu long à son goût, a pu, à coups de cris stridents comme on les aime, faire profiter tout le voisinage de notre dernier équipement estival.
Donc, après le trampoline de 4m de diamètre qui trône fièrement dans notre jardin depuis que le père Noël a eu la brillante idée de nous l’apporter, nous sommes désormais les heureux propriétaires d’une 3 boudins de 2m de diamètre, agrémentée de sa petite bâche pour éviter les accidents et conserver la température, de son diffuseur de chlore qui fait aussi thermomètre et de la petite moustiquaire montée sur un manche pour éliminer toutes les petites saletés. Vivement l’année prochaine que notre collection de jardin soit complétée par un portique !
Comme des croûtons
Mon amoureux, toujours très pragmatique me dit que dans 10 ans, une fois que les plus grands auront quitté le nid et que nous nous sentirons en droit de brimer le petit dernier sans culpabiliser, nous aurons enfin un extérieur « d’adulte ». Entendons par là, un jardin sans draisienne qui traine, sans boules de pétanque en plastique que tu retrouves dans chaque buissons, sans ballon de foot dégonflé et rustiné qui jonche le sol, sans tong solitaire taille 32, laissée en plein milieu de la pelouse, sans mini brouette laissée à l’abandon à l’endroit précis ou l’enfant s’est dit que tiens, finalement, il n’avait plus du tout envie de jouer à la brouette…
Comme on est bien!
Malgré ça, je peine à me dire « Vivement 10 ans ». Parce que, non seulement dans 10 ans j’aurais 10 ans de plus, mais en plus avec ma chance légendaire, dans 10 ans, nos 3 mioches devenus ado-adultes squatteront toujours notre jardin, inviteront leurs ami(e)s à la fraîcheur déroutante à la longueur de jambes exaspérante, à profiter de notre piscine (enterrée cette fois-ci, soyons fous, nous avons 10 ans devant nous pour creuser). Cette même progéniture nous mettra à la porte de chez nous pour organiser des garden party (soyons chics), boira notre champagne (soyons snob) et voilà comment des dizaines de jeunes viendront saccager notre gazon anglais (soyons patient, on a 10 ans pour semer).
Moralité : on a beau en penser ce qu’on veut, la 3 boudin dans le jardin, finalement, c’est bien…
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