SUMMER 2024
27 août. Il y a 3 semaines, je rentrais d’Espagne. Après 17 jours de bronzette, de sport et de farniente, j’avais l’impression d’être Margot Robbie. Aujourd’hui, alors que nous sommes à trois jours, de la rentrée, je me sens plus proche de Valérie Pécresse.
Que s’est-il passé entre temps ? Vous n’allez pas tarder à le savoir.
OPÉRATION DÉTENTE
Cette année, je le savais : pour ces vacances, j’avais besoin de calme, de soleil et chaleur (de Spritz aussi, mais ça, c’est tous les ans pareil).
Le 22 juillet, nous avons pris la direction de l’Espagne, atterri à 60 km au sud Barcelone, dans une petite ville balnéaire où la moyenne d’âge devait frôler les 60 ans. Très vite, j’ai compris que nous n’allions pas être emmerdés par les folies de la jeunesse ni les clubbers : par-fait.
Nous avons investi notre lieu de villégiature : une maison, ni très grande, ni très jolie, mais hors de prix quand même, grâce ou à cause de sa piscine 8 x 4m avec vue sur mer. J’en ai passé des heures à glander les pieds dans l’eau, ici, en me disant que 1/ c’était sacrément beau 2/ j’avais sacrément de chance 3/ je devais trouver une solution pour que le temps s’arrête. Le temps ne s’est pas arrêté, mais nous avons trouvé un subterfuge : nous avons joué les prolongations. Nous sommes restés 2 nuits de plus, loin de la réalité et de la vraie vie : sans doute la meilleure décision des vacances.
Vous l’aurez compris, cette année, nous ne nous sommes pas trop mis la press et nous n’avons pas foutu grand-chose… à 10h, j’avais déjà avalé mes kilomètres de footing (en me sentant aussi puissante qu’Hussein Bolt au meilleur de sa forme, alors que je grillais les papy-mamies pourtant plein d’allant pour arpenter la promenade du bord de mer). Après ça, je pouvais consacrer le reste de la journée à ne faire que rien faire. Je n’avais jamais trop expérimenté ça auparavant, mais j’ai enfin compris pourquoi beaucoup le font : parce que c’est franchement kiffant de ne pas se mettre la rate au court-bouillon pour tout, tout le temps. Pour dire, même la bouffe n’a pas été un sujet de crispation (quand on me connait un peu, on sait pourtant que ça peut vite le devenir !). Cette fois-ci, nous avons fait les choux gras des restos de la côte espagnole (c’était souvent pas bon, mais c’était toujours un souci de moins) et le reste du temps, nous nous sommes contentés du trio de choc : tomates, concombre, mozza. Ça a un peu tiré la gueule par moment, mais j’ai fait comme si je ne voyais pas. Du coup, c’est passé easy.
ÇA NE POUVAIT PAS DURER
Toutes les bonnes choses ont une fin : nous avons repris la route et sommes rentrés à Lyon. De là, j’ai pris mon Rat sous le bras pour l’emmener dans la résidence secondaire de mes parents. À Dorches. Là-bas, il y a 22 âmes qui vivent. Même en plein été, la population peine à doubler. C’est vert, c’est frais, c’est calme. C’est pour tout ça qu’aujourd’hui, j’aime cet endroit ! Je suis restée quelques jours hors du temps, en me gavant de tout : de mes parents, de balades, de melon, de scrabble… encore les vacances quoi !
Quand j’ai pris le TER pour rentrer, que j’ai passé le trajet, coincée entre les 189 vélos, la poubelle et les toilettes, j’ai vite compris que c’était la fin et que ma bonne humeur allait partir encore plus vite que mon bronzage.
ADIEU MARGOT: VALOCHE DÉBOULE
Comme si cela ne suffisait pas, en rentrant, j’ai fait un truc débile : la check-list de tout ce que je devais/voulais/souhaitais faire d’ici la fatidique date de rentrée. J’y ai mis tout un tas de trucs bien bien relou : nettoyer les vitres, trier les placard muraux (soit 4 au total, merci), le buffet de l’entrée (qui est LE spot où l’on fout tout ce qu’on ne veut pas ranger ou que l’on ne sait pas où ranger) la chambre de Babin et du Rat, porter les sacs à la donnerie, acheter les fournitures scolaires, se coller au calendrier du périscolaire, inscrire l’enfant au basket, organiser les trajets (ouf que les 2 grands ont la bonne idée de ne pas piffrer le sport : c’est ça de moins !), m’occuper des impôts, de l’Urssaf, couper ces fichus lauriers qui ont poussé de 3m en 15 jours…
Autant vous le dire tout de suite : ce n’était pas une bonne idée du tout, mais au 27 août, tout est fait (sauf les fichus lauriers qui auront raison de mon enthousiasme post vacances).
En somme, je me suis mis la rate pour cocher toutes les cases à la con j’avais eu la bonne idée de coucher sur un papier au retour de vacances. Autrement dit : « Comment réduire à néant le bénéfice vacances en 2 secondes 12 ? »
Là, pour être franche, j’ai l’impression d’être partie en Espagne en 1994, je me sens tendue comme un string et j’ai la patience au-dessous du niveau de la mer.
C’est quand même ballot, parce que juillet prochain, c’est loin… et la rentrée, elle, n’est même pas encore passée. Je sens qu’on va encore bien se marrer cette année.
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