Opodo, mon amour

Opodo, mon amour


On dit que l’amour est souvent très proche de la haine… je crois que c’est vrai. Je l’expérimente en ce moment avec OPODO.
Je l’aime tellement, qu’il finit par me sortir par les yeux. Je l’exècre, je le vomis. Je ne peux plus le blairer.
Mais faut dire qu’il s’est sacrément donné du mal pour qu’on en arrive là.

 

FAIRY TALE
20 janvier 2020. Je galère tout ce que je sais pour réserver mes vols LYON/NYC pour l’été à venir. J’ai droit à tout : les billets qui augmentent de 50 % toute les 10 minutes, le site qui dysfonctionne et qui ne veut pas prendre ta réservation, la carte bleue qui bloque, la dame qui sait pas comment faire pour ajouter un bagage supplémentaire à ta commande… TOUT !
Avec le recul, je me dis que j’aurais dû y voir un signe. J’aurais dû sentir venir la patate et laisser tomber. Sauf que, qui me connaît, sait qu’avant de me décourager, il en faut un plus. Il n’y a pas de victoire sans bataille. Alors, je tiens bon. Je passe des heures au téléphone (et pas au prix d’un appel local), je répète 50 fois le nom, prénom, date de naissance des 5 passagers qui doivent faire partie du voyage, j’écoute patiemment la musique d’attente crispante de mon interlocuteur, je ne m’énerve pas trop quand on me raccroche au nez « par erreur ». Je suis tenace, pugnace, obstinée et ça marche.
Je bois du petit lait à la réception du mail de confirmation. Je savoure ma réussite en nous imaginant boulotter les burger du Shake Shack dans l’Upper East Side et arpenter la 5e.
Je n’aurais pas dû faire ma crâneuse. L’apparition du COVID 19, va rapidement mettre fin (entre autre) à tout rêve d’épopée New Yorkaise.

 

SCARRY MOVIE
Sans surprise : la galère pour réserver un vol n’est absolument RIEN comparée à la celle de se faire rembourser ce même vol.
Heureusement, j’ai pris OPODO PRIME !! Sur le papier, cette option, elle est magique! Tu peux réserver, annuler pour tout et n’importe quoi, te faire rembourser sous deux jours, passer en priorité sur les plateformes d’appels et ne pas poireauter 50 minutes à l’instar de tous ces autres cons qui n’ont pas souscrits au truc. Vraiment, c’est formidable !

Le problème, c’est qu’au moment où tu dis OUI, à OPODO PRIME, tu n’as pas encore expérimenté ses services « premium ». Dès lors que tu y as recours, tu comprends que tu t’es fait quand même sacrément couillonner. C’est bien simple : les numéros de téléphone miracles qui t’ont été transmis ne sont plus en service, il n’y a pas de mail, pas de contact d’urgence sur le site internet, le messenger de Facebook est formaté pour que tu ne puisses pas poser ta question et les insulter … bref, c’est pourri. Alors tu passes de nouveau des heuuuuuuuures au téléphone et tu vas de madame en monsieur qui comprennent parfaitement ta volonté de te faire rembourser tes 3 000 boules maintenant que ton vol a été annulé, mais … bah, ils ne peuvent rien faire ! C’est quand même ballot ! Ceci dit, à raison d’1h15 par appel à 0,50 centime la minute, que tu multiplies par 10, que tu multiples encore par le nombre monstrueux benêts que nous sommes à être tombés dans le panneau, tu te dis qu’OPODO risque de passer à travers les mailles de la crise sanitaire et pourrait te rembourser fastoche, rien qu’avec le fric qu’ils se font sur ton dos.

Tu n’y crois plus, tu te résignes, jusqu’au jour où une madame te dit enfin : « oui, je transmets votre demande de remboursement ». Tu raccroches légèrement ébaubie. Mais l’allégresse est de courte durée. Comme tu crois avoir rêvé, le lendemain, tu te rends sur ton compte perso OPODO. Et là, miraculeusement, dans la nuit, ta facture est passée de 3 000 balles à 205 (montant à côté duquel OPODO se croit dans l’obligation d’ajouter une petite mention qui finit de te rendre dingue : « BRAVO, c’est un prix exceptionnel ! »… Ah bah c’est sûr ! 205 balles l’AR pour 5 à NYC, c’était un sacré joli coup ! Où est passé le reste ? Tu ne sais pas ! Naïve, tu crois encore à la bonté du monde et tu te dis, après un petit mail rageux, que tu vas laisser sa chance au produit et attendre un peu, voir comment évoluent les choses.

 

THE END ?
Le temps passe, et, en ce lundi matin, mon compte OPODO m’annonce enfin une « BONNE NOUVELLE ! ». Je suis surprise, heureuse : mes espoirs renaissent … et se meurent aussitôt. La bonne nouvelle, c’est que mes billets sont flexibles jusqu’au 30 avril 2022. Ça tombe bien, la flexibilité des billets, c’est exactement ce que je n’ai pas demandé.Je ne veux pas commencer la semaine comme ça, mais ça en est trop. Je prends le risque de passer ma matinée au téléphone et rappelle le seul numéro qui fonctionne encore. Après avoir appuyé sur les touches 1, 5, 3, et attendu 10 minutes, c’est le coup de grâce. La plateforme téléphonique disponible en France n’est plus. Feue. Par contre, si je veux, je peux parler à une dame allemande ou turque.
OPODO : ich hasse dich.

 

Illustration: P.BAGIEU

Claudine

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