Question philosophique


« On se fait un truc bientôt ? ». Cette question, on la pose toute l’année. En général, sauf à ce que l’on soit en plein mois d’août ou à l’approche des fêtes de fin d’année, on arrive toujours à caler une date dans les 15 jours qui suivent. Au moins pour un dej rapide ou une bière à la sortie du boulot. Mais, en juin, tu ne sais pas pourquoi, tes week-end et tes soirées sont bookées sans que tu n’aies rien vu venir et tu ne peux plus caser le moindre apéro avant des semaines… avant la rentrée en fait, parce qu’après, tout le monde part en vacances.
Alors, est-ce une véritable course contre la montre qui s’amorce en juin ou y a –t-il autre chose de plus profond dans cet état de fait ? C’est ce que propose d’explorer ce nouvel article, dont le sujet sera peut-être celui du prochain bac de philo : Pourquoi les mois de juin sont-ils toujours overbookés ?


THÈSE
On va pas avoir besoin de trois heures pour étayer le fait qu’en juin, il y a toujours plein de trucs : les mariages (pour ceux qui sont encore en âge de se marier ou de marier leurs proches), les anniversaires (ceux du mois en cours mais aussi ceux de ceux qui sont nés en plein hiver et qui préfèrent fêter leur année supplémentaire avec 6 mois de retard, plutôt que d’imaginer faire la fête sous le neige) les cousinades (à caler avant les vacances, parce que tu comprends bien, que début juillet, Tata Jeanne part à Arcachon et que 10 jours plus tard, c’est tonton Pierre qui file à Oléron et n’en reviendra qu’en septembre), les kermesses d’école (auxquelles nous avons quand même réussi à échapper pendant deux années de COVID… comme quoi, même les mauvaises choses ont de bons côtés), les galas de danse (de ta belle-fille, de ta filleule, de ta nièce ou autre, parce qu’il y en a bien toujours une pour enfiler le tutu ou s’adonner au moderne jazz) et tous les autres spectacles de fin d’année de tes mioches (c’est d’ailleurs là, que tu te félicites d’avoir collé ton fils aux échecs, car c’est encore l’une des rares activités qui t’épargne le grand raout de fin d’année… imaginez l’angoisse si ce n’était pas le cas!).

Et puis, il y a le soleil qui est à lui seul, un appel aux apéro en terrasses, aux barbecues qui s’éternisent et aux après-midi baignade (dans la piscine des autres, parce que nous, notre 3 boudins impression faux rotin, n’attire personne. Je dois bien reconnaître que ça m’arrange plutôt. Quand j’entends que certains rentrent chez eux et trouvent une horde d’ado à la voix qui mue, en train de faire des bombes dans leur piscine sur fond de Ninho, j’avoue ne pas regretter mon choix !)

ANTITHÈSE
Tout ceci étant, je me dis que ça ne peut pas être qu’une histoire d’irrésistibles envies d’apéro ou de gala de fin d’année, cette folie du mois de juin sur-rempli. Il doit bien y avoir d’autres raisons à cette recrudescence de festivités. Une raison sociologique, sociétale, économique ou je ne sais pas quoi… alors j’ai cherché. Enfin, j’ai essayé de chercher. Le truc, c’est que je ne suis pas Delphine Saltel (dont je recommande chaudement les podcast d’ailleurs, qui pour info, sont les seuls que j’écoute, parce qu’ils sont les seuls que je trouve absolument top). Bref, moi, je n’ai pas de philosophe, d’anthropologue ou autre érudit sous le coude. Mon cercle à moi, il s’arrête aux mamans d’école (qui font le même constat que moi) et à Google. Et quand tu lui demandes à Google, pourquoi le mois de juin est toujours aussi chargé, il te répond à grands coups de « date butoir pour finaliser la déclaration d’impôts » (merci) ou revient sur l’éternel débat sur le lundi de pentecôte férié ou non ? (Pour donner mon avis sur cette dernière question, je trancherais en disant : si tu sais pourquoi le lundi de pentecôte était férié et la raison qui fait qu’il ne l’est plus forcément, t’as ton jour. Sinon, tu bosses. C’est assez radical comme méthode, je l’admets bien volontiers, mais ce n’est pas bien plus arbitraire que la définition des tranches et des taux d’imposition. Je ferme la parenthèse.)

En reformulant un peu les choses, Google te met aussi sous le nez qu’il y a la fête de la musique (mais bon, quand tu es mère de famille, tu n’as plus forcément, ni le temps ni l’envie d’aller boire une bière chaude comme la pisse, en écoutant un groupe de métal dans les rues de Lyon), la fête des pères (ça, pour le coup, tu ne peux pas passer au travers), les nuits de Fourvière (auxquelles tu n’assisteras que si tu as eu la chance, et la patience surtout, de réussir à te connecter à midi pile sur la billetterie en ligne, puis 167e fois ensuite, en vue d’essayer de choper deux places pour assister à ton 812e concert de M… chance, patience et un peu de thunes aussi quand même, parce qu’il te faudra débourser 116 balles pour te rendre au théâtre antique et potentiellement passer 3 heures à grelotter sous ton poncho en plastique qui colle avec la pluie, mais ça encore, c’est un autre débat).

SYNTHÈSE
Donc, suite à la « découverte » de ces nouveaux éléments de réponses (peu satisfaisants, j’en conviens), je vous avouerai que je n’ai pas creusé davantage le sujet. Et pour cause, ce week-end, on reçoit et, à défaut de pouvoir rafraichir nos invités dans une Desjoyaux, je vais tenter de remplir le frigo et d’avoir de quoi mettre des trucs sur le barbecue.
En revanche, si vous avez d’autres informations à apporter au débat pour éclairer ma lanterne sur l’actualité brûlante du mois de juin surbooké, je vous en prie : faites !


illustration toujours Pénéloppe Bagieu!

Claudine

Dem facerum ipit lacil ius millict orerum aspitas conet excerspient odi quae exceperibus moles dicipiciam aut hitat !

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